L’accouchement est l’étape de la délivrance tant attendue par les mamans lorsque bébé aime jouer les stars et se faire désirer. À l’approche de la rencontre avec son tout petit, de nombreux sentiments nous traversent : l’émotion, le soulagement, la joie mais aussi l’appréhension, notamment de la douleur. Même si des millions de femmes mettent au monde des bouts de chou chaque jour, ce moment reste tout de même marquant dans une vie de mère et de femme, et peut être très impressionnant. Aucun accouchement ne se ressemble, chacun est unique et magique à sa façon, cependant, quelques complications ou douleurs peuvent survenir, c’est pourquoi de nombreuses femmes se penchent aujourd’hui sur la pratique de l’accouchement dans l’eau.
L’engouement autour de l’accouchement dans l’eau
Un accouchement sans douleur fait sans nul doute, rêver les mamans du monde entier, et l’accouchement dans l’eau sera peut-être la clé qui exaucera leur souhait.
De plus en plus de femmes revendiquent le fait de ne pas être à l’aise dans le milieu médical qui les oppresse très facilement. De plus, l’envie d’un retour au naturel et d’un accouchement plus doux et moins choquant est le voeux le plus cher de beaucoup de futures mamans. Même si ce type de méthode n’est que très peu mis en place en France, certaines cliniques et hôpitaux recherchent des pratiques d’accouchements moins brutales et plus agréables pour la maman, notamment avec l’eau. L’ouverture de « salle de nature » ou de Maisons de Naissance voient de plus en plus le jour, et séduisent chaque mois de nombreux couples, pour leur permettre de vivre un accouchement plus doux et sans risques sanitaires. Malgré tout, il est important de se renseigner et de se faire suivre durant l’entièreté de sa grossesse, car les avis médicaux peuvent varier d’un trimestre à l’autre. De plus, ce genre d’accouchement est réservé aux futures mamans qui vivent une grossesse sans, ou du moins avec très peu de complications.
Les secrets de l’accouchement dans l’eau :
Mettre au monde son enfant dans un milieu aquatique demande de la préparation autant chez la future maman, que pour les sages-femmes et médecins qui l’accompagneront dans cette expérience si spéciale. C’est pourquoi il est primordial de bien choisir l’endroit où vous comptez donner naissance à votre bébé. Effectivement, peu de maternités pratiquent ce type d’accouchement, contrairement à la Belgique ou l’Angleterre. La France ne compte qu’une dizaine d’établissements réellement équipés.
Aucun accouchement ne se ressemble, cependant, il y a tout de même quelques petites précisions à connaitre lorsque l’on accouche dans l’eau. L’une des plus importante est que, la péridurale n’est pas envisageable dans le cadre d’un accouchement dans l’eau.
En effet, elle nécessite l’utilisation d’un cathéter, ce qui la rend incompatible avec l’eau. Malgré tout, si une complication venait s’ajouter lors du travail, la maman est alors installée dans un lit en toute sécurité, pour elle et son bébé. Les médecins conseillent d’attendre que la dilatation ait commencé ainsi que la dynamique du travail pour pouvoir démarrer l’accouchement, cependant, la future maman peut entrer dans l’eau dès qu’elle en ressent le besoin. Les lieux équipés pour ce type d’accouchement, disposent d’une baignoire de dilatation suffisamment large pour que la future maman puisse bouger et effectuer tous les mouvements qu’elle souhaite en étant parfaitement à l’aise.
Accoucher c’est tout un art
Même si l’accouchement dans un milieu aquatique reste peu démocratisé, on remarque tout de même deux types de situations qui peuvent de dérouler :
- 1ère possibilité : comme nous l’avons expliqué, certaines maternités sont équipées de baignoires de dilatation dédiées à ce type d’accouchement. En ce sens, la future maman a la possibilité d’effectuer le début du travail dans l’eau, qu’on appelle la phase de dilatation, puis sortir au moment de la poussée pour accueillir son tout petit.
- 2ème possibilité : la future maman décide de vivre la totalité de son accouchement dans l’eau avec l’accord des professionnels qui l’entourent. Elle restera donc dans l’eau du début du travail jusqu’à la rencontre avec son bout de chou.
Témoignage d’une maman :
Même si la Dorloteam essaye toujours de faire les recherches les plus poussées afin de vous renseigner au mieux, il était important de vous partager un joli témoignage pour se retrouver au coeur de l’action. C’est donc la douce Clara, d’Alter Égo Parentalité qui a accepté de nous raconter sa belle expérience.
L’accouchement dans l’eau est-il une pratique dont vous aviez déjà entendu parler avant de tomber enceinte ?
Oui, j’ai découvert cette façon d’accoucher avant d’être enceinte et j’ai toujours su que cela serait une de mes éventualités le moment venu.
J’ai découvert l’accouchement dans l’eau grâce à l’ouverture des Maisons de Naissance en France, qui oeuvrent pour l’accouchement physiologique, instinctif, et proposent de nombreuses façons de mettre au monde son enfant de la manière la plus autonome possible. Pendant ma grossesse, si le fait de me tourner vers une maison de naissance plutôt qu’une maternité était une évidence tant pour moi que pour mon mari, je me laissais le choix le moment venu de demander à accoucher dans l’eau ou non. L’objectif étant de me laisser porter par le moment, en toute déconnexion !
Pourquoi avez-vous privilégié l’accouchement dans l’eau ?
L’accouchement en maison de naissance se veut physiologique et de ce fait, la péridurale n’est pas proposée (je pense nécessaire de préciser qu’une maison de naissance est toujours accolée à une maternité, ainsi il est toujours possible de changer d’avis ou de recevoir tous les soins nécessaires en cas de complications). Il est essentiel d’apprendre à accueillir la douleur pour qu’elle soit un guide vers notre bébé.
Pour cela, pendant ma grossesse j’ai ressenti le besoin d’écouter et lire de nombreux récits d’accouchements, pour me préparer à la puissance du moment, pour rédiger mon projet de naissance en pleine conscience, et pour me préparer à tous les scénarios aussi : il ne faut jamais oublier que la priorité est la santé de son bébé (et de soi-même !), il va donc de soi que toute intervention médicale nécessaire reste une possibilité tout au long du travail, et même après. L’essentiel étant toujours d’être informée et consentante.
En m’imprégnant de certains récits d’accouchement dans l’eau, j’étais attirée par la sensation de continuité pour mon bébé entre l’intérieur et l’extérieur : l’eau tiède offre à bébé une arrivée douce, chaleureuse. De plus, l’eau tiède est réputée pour réduire les douleurs de l’accouchement. J’espérais vraiment en avoir envie le moment venu !…
Comment s’est déroulé votre accouchement ?
…Et c’est exactement ce qu’il s’est passé !
À l’inverse des massages de soulagement de la douleur pour lesquels nous nous étions entrainés avec mon mari, et que je ne voulais plus du tout lorsque le travail avait commencé (je ne supportais plus qu’il me touche lorsqu’une contraction se présentait, mais je me jetais dans ses bras entre chacune d’entre elles), j’ai spontanément demandé à prendre un bain quand le travail devenait très très intense.
J’ai eu un accouchement long (le travail a démarré lentement très tôt dans la nuit et mon bébé est né à 19h50), et ce bain est arrivée à point nommé pour m’offrir quelques secondes de répit après des heures de contractions, avant de commencer les fameuses poussées qui me m’ont menée vers mon bébé.
J’ai eu la sensation que l’eau m’aidait à me détendre, à me sentir en confiance, à ce que mon corps ne soit pas entièrement exposé aux yeux de tous, mais également que l’eau aidait ma peau à s’étirer de manière plus douce (malgré des douleurs vraiment intenses et incroyables de puissance !).
Au dernier moment, j’ai du finalement sortir de l’eau afin que la sage-femme qui m’accompagnait aide mon bébé à naître. Mon fils est donc arrivé hors de l’eau, à quelques secondes près ! Ce cas de figure particulier n’est pas à prendre comme une généralité, et il est tout à fait possible d’accoucher entièrement dans l’eau et même de profiter d’un temps paisible avec son bébé
Quel bilan en tirez-vous ? (points positifs et négatifs s’il y en a)
Je ne garde que des points positifs de cet accouchement dans l’eau.
Je me suis sentie confortable malgré des douleurs naturelles, que je voulais ressentir en ne choisissant pas la péridurale. Je me suis sentie accompagnée, bien que parfaitement autonome. Je me suis sentie puissante et capable de le faire. Avant tout, je me suis sentie libre de mes mouvements et c’est un des grands avantages de ne pas avoir de péridurale !
Quelles recommandations pourriez-vous donner aux futures mamans qui sont intéressées par cette pratique ?
L’accouchement physiologique est naturel et nous sommes faites pour accoucher ! C’est aussi certainement le moment le plus puissant d’une vie, beaucoup de femmes se découvrent en accouchant, mais également rencontrent des sensations très intenses telles que la douleur, les brûlures, diverses émotions et de la stupéfaction face à ce moment. Je pense qu’il est essentiel de se renseigner sur les situations qui peuvent se présenter, pour être au clair avec son projet de naissance mais également pour accepter que nous ne puissions parfois pas le respecter à la lettre, dans l’intérêt de notre bébé.
Lire des récits d’accouchement peut à mon sens aider à cela… Tout comme le fait de préparer son accouchement avec le soutien d’une doula, qui saura parfaitement conseiller les futurs parents. Il y a aussi de merveilleuses lectures à ce sujet, je pense notamment aux ouvrages de Lucile Gomez « la naissance en BD » (si agréable à lire et pourtant tellement impactant !), et de nombreux autres. On trouve également divers récits d’accouchements (voire des vidéos d’accouchement) sur internet, Youtube, et les réseaux sociaux.
La conclusion de la Dorloteam :
On ne le répétera jamais assez, mais chaque accouchement, chaque corps et chaque ressenti est différent, il est donc très important de réaliser l’accouchement que vous souhaitez si cela vous est possible, pour pouvoir vivre cette belle expérience pleinement. Soyez en accord avec vous-même et choisissez avec l’aide de votre médecin référent la méthode qui vous conviendra le mieux.